#2 L’envie de devenir mère
Je crois que j’ai toujours voulu avoir des enfants, mais je ne sais pas vraiment pourquoi…
Cette nouvelle newsletter devait avoir pour sujet ma grossesse1, mais je me suis dit qu’il était peut-être plus intéressant que je parle (de façon décousue toujours) de mon envie de maternité.
Depuis quelques années, je me renseigne beaucoup sur la maternité, la parentalité et une question gravite beaucoup autour de ces sujets : avoir ou non des enfants ? Je me la suis posée, mais je savais déjà la réponse : oui, j’en voulais. Mais pourquoi ?
Est-ce l’instinct ? Après tout, il faut bien faire des enfants pour la survie de notre espèce. Je ne suis pas sûre que cela soit vraiment inscrit dans nos gènes, sinon pourquoi certaines personnes n’en voudraient pas. Et vraiment, je peux les comprendre… Des enfants, c’est un engagement à vie, c’est une charge en plus, il faut vraiment être sûr pour en avoir. Maintenant que j’en ai, je m’en rends encore plus compte et bien que j’aime mes enfants d’un amour infini, il m’arrive d’envier ceux qui n’en ont pas et qui vivent toujours comme bon leur semble2.
Je crois qu’il y a aussi un conditionnement social. Pour ma part, j’ai grandi dans une famille nucléaire comme on dit : un papa, une maman (au foyer, pendant un moment), des frères et sœurs. J’ai énormément joué à la poupée. Ma mère a également travaillé en magasin puériculture et j’étais fascinée par tout ce matériel. Je me souviens très bien d’une sortie shopping avec ma mère, et je ne sais plus pourquoi mais nous avons fait un tour chez Aubert, et je me revois dire « j’ai hâte d’avoir des enfants ». J’avais 13 ou 14 ans.
Longtemps, je me suis demandée si cette envie ne venait pas de mon éducation, des attentes que l’on avait de moi. Je me suis énormément remise en question, j’ai invoqué la féministe en moi et puis j’ai bien évidement réfléchi au côté écologique. Un vrai casse-tête pendant plusieurs années. C’est principalement le futur qui me fait peur pour les générations à venir : le monde brûle (littéralement), il y a des guerres et des génocides en cours… Qui aimerait grandir dans un tel monde ? Est-ce que nos enfants ne nous en voudront pas de les avoir fait naître alors que tout allait mal ? Sûrement, mais je crois que je suis prête à recevoir ces reproches. Malgré tout, j’ai espoir que ces enfants soient plus informés, mieux éduqués et réussissent là où nous avons échouer. C’est une pression énorme, c’est peut-être égoïste envers eux… Faire des enfants est de toute façon un acte égoïste, de mon point de vue. Mais c’est avec eux que je reprends un peu espoir, et il me tarde de leur faire découvrir la beauté de la nature et des animaux… Et de leur apprendre à respecter tout ça. Je ne leur souhaite pas une vie de militantisme car je ne le suis pas, mais au moins une vie respectueuse des autres. Et dans mon monde à moi, c’est ce que souhaitent tous les parents et futurs parents.
Comment écrire sur ce sujet sans penser à l’affreux terme utilisé par E. Macron dernièrement ? « Réarmement démographique »… cela fait plusieurs semaines, et l’on voit de moins en moins de réaction à cette prise de parole, mais elle me fait toujours froid dans le dos. Nos corps ne sont pas des armes au service de la nation, et nos enfants ne sont pas des soldats. Je déteste tout ce lexique autour de la guerre… Et il y a une question de performance qui me dérange beaucoup. Bien sûr qu’il faut des enfants pour que notre pays tienne la route, une civilisation vieillissante n’est pas un avantage. Mais ils oublient qu’il y a énormément de choses à prendre en compte : faire un enfant, ce n’est pas si simple. Et la politique actuelle n’y encourage pas. La vie est chère, et elle l’est bien plus avec des enfants. Les places en crèche sont inexistantes, faute de personnel. Le gouvernement français incite les gens à procréer sans s’attaquer aux vrais problèmes, et il ne s’agit pas seulement des cas d’infertilité. C’est bien sûr très bien de vouloir aider les couples qui ont ce problème, mais il faut aussi aider ceux qui ont déjà des enfants. Il faut des places en crèche, aider l’hôpital public (les chiffres de décès des nouveaux-nés est effroyable), des temps d’arrêt de travail plus longs pour les deux parents, réinvestir dans l’école publique… Et je pense que ce n’est là que la partie visible de l’iceberg. Il faut que je m’arrête ici pour le côté politique, car je ne suis pas la meilleure placée pour en parler.
Mais avouons qu’entendre un homme qui n’a lui-même pas d’enfants sommer aux citoyens d’en faire que c’est fort de roquefort !
Revenons à nos moutons : qu’est-ce qui finalement m’a convaincue dans mon envie d’enfants ? Il y a donc une part d’espoir (en eux, l’avenir…) et puis surtout l’amour. Nombreux de nos amis ont eu des enfants, et les voir devenir parents avec tout cet amour autour d’eux… C’est le parfait combo pour avoir la baby fever. C’est assez indescriptible, pour ma part. Comme certains peuvent ressentir une aversion à l’idée d’avoir des enfants, pour ma part c’était l’inverse.
Alors pour conclure sur pourquoi j’avais envie d’enfants, malgré les injonctions, les questions écologiques qui tournent dans ma tête… Finalement la réponse la plus simple est que je suis amoureuse, et que cette relation me donne encore plus d’amour à partager. Et même s’il y a beaucoup de critères à prendre en compte avant d’avoir un enfant, l’amour c’est finalement une bonne raison.
J’aimerais vous recommander un roman et un podcast découvert récemment, parce que j’ai repris le boulot et j’ai donc du temps dans les transports pour lire ou écouter des podcasts. Et qu’est-ce que ça m’avait manqué !
Soluce
Un podcast qui parle de jeux vidéo sous un angle sociétal. J’ai écouté les 4 premiers épisodes à la suite et je les ai trouvés passionnants. Les journalistes derrière ce projet interrogent de nombreuses personnes pour appuyer leurs propos et creuser le sujet. Ce podcast m’a offert une nouvelle vision d’un art (oui, oui, le jeux vidéo peut-être considéré comme tel) et surtout donné envie de jouer… Mais quand et à quoi ? L’épisode sur la charge mentale est d’ailleurs un super exemple du pourquoi je ne m’accorde plus tellement de temps pour jouer, ou faire des activités plus manuelles à contrario de la lecture !
Débâcle de Liz Spit
Recommandé par un collègue, je ne savais absolument pas à quoi m’attendre en commençant ce roman. Le résumé m’intriguait fortement et je suis vite devenue obsédée à l’idée de savoir ce qui était arrivé à Jan, ce qui avait bien pu arriver lors de ce fatal été de 2002 et surtout ce qu’Eva, la protagoniste, préparait comme vengeance. J’ai été prise aux tripes et fascinée. L’autrice nous embarque dans les souvenirs de son personnage, comme s’ils étaient nôtres.
Je n’en dirais pas plus, si l’envie de le lire vous3 prend !
Merci de m’avoir lu et je vous dis au mois prochain 👋🏻
Mais pas d’inquiétude, ça arrive… et oh boy, ça va être long.
Ceci n’empêche pas que je les aime d’un amour fou, et que j’adore passer du temps avec eux. Mais le temps qui n’est que pour moi se fait parfois trop rare.
Vous, tu… ? Je ne sais toujours pas 🤔